Depuis mardi de cette semaine nous avons un temps d'été, 21-23 Celsius le jour et plein soleil. Ce matin je me suis levée très tôt et j'ai vu les oies passer en route vers la rivière des Outaouais. Tous les jours il y a de plus en plus de feuilles sur les arbres, un beau vert pâle. D'ici une semaine nous n'aurons pas besoin de parasol, les feuilles de notre érable norvégien dans la cour forment un canapé bien étendu qui nous protège du soleil d'été. Je ne sais pas si ce beau temps va continuer tout le mois de mai, je l'espère! Puisque les mois de mars et avril n'ont pas été très beau c'est peut-être la façon que Dame Nature s'excuse et nous récompense pour notre patience!
Jean-Claude a déjà fait trois randonnées de vélo avec REA. Je vais devoir commencer bientôt moi aussi si je veux être en forme pour notre voyage de vélo à la fin de l'été!
Il n'y a rien de mieux que de passer une journée complète à lire, assise à la chaleur d'un soleil de printemps. Depuis trois jours je lis le mémoire d'une jeune femme qui en 1995 a marché près de 1800 kms du
Pacific Crest Trail (PCT) . Le livre s'appelle
Wild - From Lost to Found on the Pacific Crest Trail et l'auteure est
Cheryl Strayed . Ceux et celles qui me connaissent savent que j'ai marché en 2008 avec ma grande amie Arlette le Chemin de Compostelle, de Puy en Velay à Santiago de Compostela, 1 511 kms.
Le Chemin de Compostelle, en comparaison au Pacific Crest Trail, est une randonnée dans un parc urbain,
a walk in the park. Il n'y a pas de vraie comparaison! D'abord, le PCT évite autant que possible la civilisation, il ne passe pas par village ou ville, il passe parfois par des campements. Il n'y a pas de gîtes, de restaurants, de jolies auberges. Il faut porter la nourriture et l'eau dont on a besoin pour plusieurs jours en plus d'une tente, sac de couchage, etc. C'est vrai que sur le Chemin nous avons passé par l'Aubrac, le Massif Central, les Pyrénées et d'autres montagnes en Espagne. Le PCT passe par le
Sierra Nevada et
la Chaîne des Cascades où il y a des montagnes de 3 000 à 4 000 mètres et le PCT passe par les montagnes, et il y a peu de cols permettant un passage relativement facile.
Ce que j'ai retrouvé dans ce mémoire est l'état d'esprit que j'avais sur le Chemin de Compostelle. Quoi que je n'ai pas passé à travers les drames de vie qu'elle a subi, j'ai reconnu beaucoup des sensations, des pensées et du besoin de solitude qu'elle exprime dans ce livre. J'ai reconnu aussi la joie qu'on a à revoir des gens que nous avions rencontré sur le chemin, la gentillesse et générosité des gens aux campements.
Je ne prétend pas avoir accompli un défi aussi extraordinaire que Cheryl Strayed mais je crois comprendre sa ténacité, le nécessité d'un tel voyage pour une personne comme elle et à la fin, la sensation d'accomplissement qu'elle avait. C'est à lire.